La famille de Jacques Duval vient d’annoncer jeudi le 8 février, le décès de l’ex-pilote, animateur, journaliste et chroniqueur automobile, qui s’est éteint le 6 février à l’âge de 89 ans des suites d’un cancer. Reconnu dans l’industrie automobile, il a été pendant longtemps vu par le grand public comme une référence incontournable en matière automobile au Québec, mais il s’est également distingué dans plusieurs domaines au cours de sa longue carrière.
Né en 1934 à Lévis, il débute dès l’âge de 16 ans comme annonceur et animateur, d’abord à la radio, à CKVC (Québec) et CKVL (Verdun), puis à Télé-Métropole, où il crée notamment le concept de Cimetière du disque, repris par la suite par Claude Rajotte à Musique Plus.
Passionné d’automobile, il pilote tout en étant chroniqueur. À titre de pilote, il remporte le championnat du Québec à cinq reprises entre 1964 et 1971, gagnant notamment sa catégorie au premier Grand Prix de Trois-Rivières, en 1967. En 1971, il fait partie de l’équipage qui remporte la classe GT aux 24 Heures de Daytona.
Sa passion pour l’automobile l’amène à proposer à Radio-Canada un projet de série hebdomadaire sur l’automobile, qui deviendra l’émission Prenez le volant, qu’il anime pendant huit saisons, de 1966 à 1974. En parallèle, il fonde et publie à compter de 1967 Le Guide de l’auto, qui devient rapidement un annuel de référence au Québec pour les amateurs d’automobile. En plus d’être chroniqueur automobile à La Presse pendant une quinzaine d’années, il dirigera Le Guide de l’auto pendant 37 ans, jusqu’en 2004 (à part une trêve de quelques années où il travaille pour Ford), avant d’y retourner comme collaborateur entre 2013 et 2015.Il anime également des émissions à Radio-Canada, TVA (où, avec Michel Barrette, il fait revivre Prenez le volant en 2000), ainsi qu’au Canal Vox et à Évasion.
Tant dans sa carrière d’animateur que de chroniqueur automobile, Jacques Duval a toujours été un ardent défenseur de la langue française, d’abord à la radio et à la télé, comme promoteur des interprètes et chansonniers québécois, puis comme chroniqueur automobile, où il a été un réel précurseur, notamment en établissant de nouvelles normes de francisation dans le langage automobile.
Il a été intronisé au Temple de la Renommée du sport automobile canadien et a reçu le Prix Georges-Emile Lapalme du Gouvernement du Québec pour sa contribution au développement culturel de la société québécoise. Il a publié son autobiographie, De Gilbert Bécaud à Enzo Ferrari en 2006.
En plus de ses collègues et amis, Jacques Duval laisse dans le deuil sa conjointe Suzanne Charest ainsi que ses trois enfants Brigitte, Pierre et François, ainsi que ses cinq petits-enfants.
(Texte de Julie Bouchard sur poleposition.ca)
Sur la photo, Jacques Duval avec un de nos anciens présidents, Michel Desbiens.
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